De cette colline là-haut

Publié le par Nadir KATEB Auteur


Ce soir j’ai envie d’écrire, rêvant à cette colline qui m'a toujours éblouit, à cette terre sans nom, mes amis, ce soir je veux seulement écrire pour briser ce silence qui me tue et qui fait de moi un homme que je déteste, je pense à ces étoiles que j’ai dû tuer, combien d’étoiles j’ai assassiné lorsque, un jour, j’ai décidé de ne plus voir vers le ciel ? Combien de nuits j’ai négligé ? Combien de jours ?


Je pense à ces étoiles déjà mortes et qui s’éloignent dans le firmament laissant leurs places à d’autres étoiles plus brillantes que toute lèvre fraichement mordue, plus ardentes que tout corps s'aventurant vers les chemins de l’infini.

 

Je regarde ces étoiles qui brillent et je pense à un pays sans lune, à un peuple sans étoiles pour le guider et j’ai envie de crier, crier tout fort et violemment, moi qui méprise la violence, je veux frapper des esprits pour qu’ils se rendent compte qu’ils sont libres, je vois qu’ils commencent déjà, à l’oublier, je veux secouer des histoires dont on a fini par croire qu’elles n’étaient que des mythes, gifler des âmes qui refusent d’admettre leur liberté, et il n’est pas plus dur, mes frères, que d’être libre et de l’ignorer, il suffirait juste de bouger pour se voir loin de ses chaines, il suffirait juste de se lever pour les briser.

 

Il est parfois judicieux de baisser sa tête pour voir où on met les pieds, mais trop la baisser est un acte de soumission, d’ignorance et de mépris de soi-même, je lève ma tête vers le ciel ce soir, et je vois combien j'ai péché dans ma vie sans le vouloir, ou parfois si, exprès, combien j'ai pris de mauvaises décisions, combien j'en prendrai encore, combien j'ai aimé et j'ai été trahi, combien j'ai trahi un amour pure et innocent, et je vois, dans le visage du ciel, un cœur blessé, un homme plein de rêves, plein d'histoires à raconter, mais ce soir, je préfère, silencieusement et sans faire de bruit, parler d'un peuple qui doit mener un combat pour son identité, une terre qui doit s'affirmer, se lever, une civilisation qu'on a jugée sans la connaitre, sans la peine de la frôler, alors que l'histoire, depuis des lustres, nous a enseigner, qu'ilne faut juger sans connaitre. 

 

Peuple de ma foi, lève-toi, fait de moi ton bouclier, toi dieu de l’arène avance et déclare ton combat, les anges te suivront, les plus fdèles des démons aussi, mais tu ne seras jamais seul.

Peuple de ma foi, entends-tu ma voix ? Vas-tu l’ignorer ? Oui, cette fois c’est de toi qu’il s’agit, car j’ai parlé longuement d’amour et je m'en suis lassé, j’ai parlé d’honneur et celui-là m’a blessé, j’ai parlé d’identité et celle-là, ridée et grise, effacée et confuse, m’a menée jusqu'à toi. 


 

 © Un berbère en colère   / 14 juin 2012, 23:32


 kabylie

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B
Souviens-toi des collines oubliées<br /> Et des hommes partis dans la nuit grise<br /> Sans bruit<br /> Sur la pointe des pieds<br /> Au fond de la nuit qui s’amenuise<br /> Loin de la douleur des leurs<br /> Loin de la douleur du cœur<br /> Ils sont allés écrire l’histoire<br /> L’histoire qui leur est écrite<br /> Comme un horrible complot<br /> Ourdi sagement par des sages.<br /> <br /> (C’est) parmi nos vaines chansons<br /> Là où le vers<br /> Avale le mot<br /> Rature le temps<br /> De ces moments atroces<br /> Passés à t’attendre<br /> Il a plu des aurores<br /> Et je n y étais pas<br /> <br /> J’ai tendu l’œil<br /> Dardé l’oreille<br /> Brassé les secondes<br /> Dans ms mains nerveuses<br /> Piaffé dans le noir<br /> Qui suce mon impatience<br /> © Makhlouf Boughareb .
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