LE RETOUR DE MANIVELLE
Athènes, le 26 septembre 2015
A l’aube d’un jour qui ne voulait pas partir,
T’étais là à retenir la nuit, t’étais là sans l’être
Prisonnière de ta beauté t’as finit peut-être
De lâcher prise et de déclencher le néant.
Nul n’a su ton histoire, nul n’a osé penser
Que dans les pénombres obscures de la terre
Se couchait jadis une vaillante guerrière
Qui répandait l’amour et cueillait du sang.
Brève dans tes visites, généreuses dans tes drames
T’as su brûler la flamme d’un ancien vice condamné
Aux yeux rêveurs, à lèvres celées, au destin damné
Aux souvenirs un peu douteux lavés à l’eau de javel
Absence de l’espace et moquerie universelle des temps
Que reste-t-il à la place de tes tendres et vives caresses
Qu’un tas d’abêtissement, de futilité et de maladresses
Bénies par de mauvais dieux craignant le retour de manivelle.